Les auteurs érotiques sont-ils des obsédés sexuels? (3ème partie)
Ian Cecil a choisi l'illustration ci-contre et il est le premier à passer sur le grill aujourd'hui :-)
IAN CECIL
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Ian Cecil est un pseudonyme et je tiens à conserver un certain anonymat. Il me permet aussi de jouer avec les lecteurs : une certaine part de mystère aiguillonne l’imagination, le désir. La photo que j’ai sélectionnée est celle qui figure sur la page qui m’est réservée chez l’éditeur Dominique Leroy. Elle est tirée de L’Académie des dames, publiée en 1691. C’est un hommage à la femme, au désir féminin, à la liberté des mœurs pour moi indissociablement liée à la liberté de l’esprit, ce qui fait du Libertinage la philosophie la plus accomplie.
Comment l’inspiration vous vient-elle? Comment travaillez-vous?
J’ai écrit des dizaines de nouvelles, toutes dans les mêmes conditions : de 15000 à 20000 caractères, elles me demandent trois à cinq heures. Ce temps comprend l’écriture ainsi qu’une relecture.
Les autres textes érotiques sont écrits par vague, eux aussi, pour l’essentiel. Pas de vague d’écriture sans vague de désir. À chaque texte correspond un état de concentration de l’imaginaire mêlé à des images. De cet état doit alors sortir un style vif et condensé qui happe le lecteur et le retient jusqu’au climax, où la chute le surprend.
De quel texte êtes-vous le plus fier?
L’Impératrice (Vous en avez publié un extrait ici.) est un roman qui marque une étape importante.
Avant d’être retenue par les éditions Dominique Leroy et sa directrice de collection Chocolatcannelle, ce roman avait aussi attiré l’attention d’un éditeur du Seuil spécialisé dans la littérature asiatique. Le comité de lecture de cette maison avait à l’époque trouvé le roman trop choquant et l’avait refusé. C’est peut-être de ce roman (écrit en 2001) que date le début d’une certaine maturité, sur le plan de mon écriture.
Plusieurs recueils revêtent aussi une importance particulière pour moi, en raison de leur style allègre, décalé et pourtant très cru, inspiré notamment du Décameron et des fabliaux. La liberté est en effet l’un des aspects fondamentaux de mon écriture érotique. Il s’agit de Sexagésime, dont le deuxième volume paraîtra ce mois-ci. Je remercie vivement Chocolatcannelle, qui dirige la collection e-ros, chez Dominique Leroy, de les avoir retenus.
Dans la collection « Osez vingt histoires de sexe », aux éditions La Musardine, une dizaine de nouvelles ont été publiées. J’ai une affection particulière pour la première d’entre elles, envoyée comme on envoie une bouteille à la mer. Plusieurs mois s’étant écoulés, j’avais même oublié que je l'avais écrite ! Et puis un courriel m’apprend qu’elle est retenue. C’est le début d’une longue collaboration avec La Musardine.
Une autre nouvelle, aussi, L’Aphrodisiaque, parce qu’elle recueille à ce jour la faveur du plus grand nombre, parmi toutes celles qui ont paru.
Confiez-nous une anecdote liée à votre statut d'auteur érotique.
Aucune anecdote croustillante ou non !
Un auteur de littérature érotique est-il forcément un obsédé sexuel?
« Obsédé sexuel » est une expression péjorative. Aucun auteur de littérature érotique ne vous répondra qu’il en est un (sauf exceptions, mais pour quelles raisons, alors ? Provocations ? Jeu ?).
En revanche, si l’on entend par là qu’il accorderait à la chose érotique une dimension importante, alors tous, sans doute, vous répondront oui.
Pour ma part, il est évident que la sexualité est l’une des composantes fondamentales de la vie et que (presque ?) toutes les sociétés dites civilisées lui intiment une place et un rôle qui interdisent à l’être humain de prétendre à l’épanouissement. Ces sociétés et les religions cherchent – à des degrés divers et pour des raisons variées – à rendre l’homme frustré, dépendant et insatisfait.
Un écrivain érotique est un libertin (au sens où le terme a été défini ci-dessus) sont donc selon moi des êtres qui considèrent que la sexualité doit échapper aux tabous et s’épanouir librement, en harmonie avec l’esprit, avec lequel le corps ne fait qu’un.
Où peut-on vous retrouver ?
Pas de blog, pas de compte Facebook.
Mes textes érotiques peuvent être découverts sur le site de mes éditeurs.
- Parmi les titres publiés aux Edition Dominique Leroy, celui-ci.
- Dans la plupart des volumes « Osez vingt histoires de sexe » est publiée une de mes nouvelles. Par exemple « La Musardine », rebaptisée récemment « Une erreur de colis de la Musardine », dans le volume Osez vingt histoires d’infidélité et « Le foulard rouge », dernière nouvelle parue, dans le volume Osez vingt histoires de voyeurs et d’exhibitionnistes.
CHOCOLATCANNELLE
Présentez-vous
Je me fais communément appeler Steph, diminutif de mon prénom, mais mon pseudonyme est ChocolatCannelle.
En quelques mots : je suis une femme d'une trentaine d'années qui vit près de Grenoble, je suis mère au foyer tout en ayant plein d'autres activités ou fonctions, dont celle de directrice de la collection e-ros (eBooks érotiques des éditions Dominique Leroy).
Je suis aussi parfois auteur de textes érotiques, dans cette collection ou ailleurs.
Comment l’inspiration vous vient-elle? Comment travaillez-vous?
L'idée de départ peut venir de tout ce qui m'entoure. D'une simple promenade où j'aurais pu lire un écriteau, entendre quelques propos, voir un objet insolite... Souvent, lorsque je suis seule avec mon mari, je joue à raconter une histoire à partir d'une toute petite chose. Cela commence par « imagine, là, si telle chose arrivait,... » Et parfois des bribes de l'histoire inventée se retrouvent dans un texte.
Pour le prochain texte à paraître, le 20 juin, À L'Estaminet, Enquête sexuelle, tout est parti d'un trajet en voiture, près de la frontière allemande : dans un village, il y avait un bar qui se nommait « l'estaminet ». Curieux de nommer « estaminet » un lieu qui en est plus ou moins un ! En arrivant chez moi, j’ai cherché l'étymologie du mot, et une étymologie fantaisiste évoquait l’expression « esta minettas », « est-ce qu'il y a des filles ? » Autrement dit, l'estaminet serait dans ce cas un bar à putes... J'ai ensuite imaginé ce qu'il pouvait en être…
Je travaille dans le calme, pendant une longue plage horaire. Quand on a trois enfants turbulents, ce n'est pas facile... Comme je n'ai pas de bureau, je m'enferme dans la cuisine, je pose mon ordinateur portable sur la table, je garde la cafetière à portée de main, et je ne tolère plus qu'on me dérange pendant quelques heures. Mon mari est donc mis à contribution en s'occupant des enfants... Je sors de mon état d'engourdissement (plus rien n'existe autour de moi) quand approche midi. Et là je me dis : faudrait peut-être que je prépare un truc à manger ? Donc pause préparation de repas, suivie du repas lui-même, et je m'enferme à nouveau jusqu'au soir, où j'émerge en disant : « ah ? C'est déjà le soir ? Je n'ai pas vu le temps passer... » À ce moment-là, je lis ou relis des passages ou le texte entier à voix haute à mon mari. Le pauvre subit mes textes plusieurs fois, avec d'infimes modifications à chaque fois : « c'est mieux, là, si je mets une virgule, non ? Attends, je te relis tout ça... » Vous l'aurez compris, les textes doivent autant à la patience de mon mari qu'à mon propre travail !
De quel texte êtes-vous la plus fière?
Il n'y a pas de fierté chez moi à avoir écrit telle ou telle histoire. Par contre, je suis davantage satisfaite de certains textes, parce que ceux-ci m'ont amusée lors de l'écriture et m'amusent encore par la suite (qu'ils soient ou non publiés). Écrire sans prendre de plaisir à écrire, ce serait sans intérêt.
Je n'éprouve pas le besoin vital d'écrire, c'est créer qui m'importe, et l'écriture n'est qu'une forme de création parmi d'autres. Je ne suis donc absolument pas un écrivain, par contre je suis une créative (dans un sens très large, je monte des projets, j'aime organiser des choses, je touche un peu à tout...).
Si je dois privilégier l'écriture littéraire, il me faut une motivation particulière, et cette motivation, pour moi, est le fait de m'amuser. Je ris devant mon écran lorsque je raconte d'énormes bêtises, lorsque j'enchaîne des situations farfelues ou lorsqu'une héroïne qui me ressemble un peu laisse sa timidité au vestiaire et se dit « oh finalement, hop, j'y vais » et se retrouve en pleine partouze. (Je schématise un peu…)
Je suis heureuse si mes textes amusent autrui autant qu’ils m’amusent, voilà tout.
Confiez-nous une anecdote liée à votre statut d'auteur érotique.
Que j'écrive ou pas, je suis de toute manière dans le bain de la littérature érotique depuis des années, notamment via mon blog et et via la collection e-ros dont je m'occupe.
Je ne cache pas ce que je fais, si on me pose des questions. Mais mon interlocuteur ne s'attend absolument pas à une telle réponse.
Mon médecin a donc eu un mouvement de recul lorsque je lui ai dit que mon domaine était la littérature érotique. Tout récemment, une personne que je côtoie parfois croyait que j'étais graphiste, j'ai démenti, ai parlé de littérature ; elle s'est exclamée : « dans quoi ? Je te verrais bien dans la littérature jeunesse ! » et j'ai donc à nouveau démenti. Cela dit, je ne vais pas clamer sous les toits ce que je fais, je ne le dis que si on s'y intéresse. La dernière fois que j'en ai parlé, c'était il y a quelques jours. Et la personne en face de moi s'est mise à me parler de Jean-Jacques Pauvert. C'est alors moi qui ai été surprise : habituellement l'expression « littérature érotique » laisse les gens singulièrement muets !
Un auteur de littérature érotique est-il forcément un obsédé sexuel?
La question m'amuse, et les réponses des auteurs qui ont répondu précédemment à cette interview aussi... Je dirais oui ! Mais j'aime bien provoquer... Alors faut-il me croire ?
En somme, je pense qu'il y a chez l’auteur érotique un intérêt accru pour ce qui tourne autour de la sexualité, de certaines formes de sexualité au moins. Si l'intérêt est accru, alors on y pense davantage, on est assiégé par ces idées (diable, je parle encore d'étymologie!), donc ob-sédé.
Ce qui ne signifie pas, du moins en ce qui me concerne - et je ramène alors le propos à la première personne, que je m'éclate davantage au lit que d'autres (mon mari confirmera mes périodes d'abstinence, à son grand dam – au fond, ce doit être lui, l'obsédé !), cela pourrait vouloir dire que j'ai l'esprit ouvert (enfin… pas que l’esprit évidemment) et que je tolère, accepte, revendique, choisis, ai envie, d'un certain nombre de choses. Mais on peut faire les mêmes choix sans être auteur érotique. Alors ? Je suis peut-être ni plus ni moins obsédée qu'autrui...
Où peut-on vous retrouver ?
- Dans mon quartier, parce que j'y vis quasiment 7j/7 et 24h/24. J’ai un côté mémé qui n’aime pas bouger de chez elle. Ben oui.
- Virtuellement, sur mon blog
- Sur Facebook : Steph Cannelle ; sur google + : +chocolatcannell ; sur twitter : @chocolatcannell
Je suis aussi quasiment 7j/7 connectée...
- Dans des textes, seule ou dans des collectifs : Gourmandises, récits libertins (éd. Dominique Leroy), Journal d'une sexothérapie (éd. Dominique Leroy), Osez 20 histoires d'amour et de sexe (éd. La Musardine), Osez 20 histoires de voyeurs et d'exhibitionnistes (éd. La Musardine), Fellation amoureuse (dans la revue numérique Mgv2_72 When the hard meets the moist – Le moite et le turgescent), À voyeur, voyeur et demi (dans la revue numérique Cohues n°10) et bientôt À L'Estaminet, Enquête sexuelle (éd. Dominique Leroy).
DANNY TYRAN
Présentez-vous
Mon nom de plume est Danny Tyran.
Je suis un Canadien demeurant dans un pittoresque village du Québec.
J’ai 37 ans. Je suis bisexuel et je vis en couple avec un homme depuis plus de dix ans.
Le premier roman que j’ai écrit m’est venu à l’esprit alors que j’étais encore adolescent.
Mais depuis ma petite enfance, je m’imaginais vivant toutes sortes d’aventures. Je ne les écrivais pas. Pas encore. Mais à l’adolescence, je me suis mis à gribouiller des textes, que je jetais à mesure que je les écrivais, car je ne les trouvais pas assez bons pour mériter d’être conservés, pas même dans une boîte au fond d’un placard.
Il y a quelques années, j’ai retrouvé une disquette sur laquelle se trouvait une histoire érotique écrite plusieurs années auparavant. Je l’ai relue, corrigée et je l’ai envoyée à un éditeur qui l’a publiée. Depuis, j'ai presque uniquement deux seuls loisirs : la lecture et l’écriture.
Comment l’inspiration vous vient-elle? Comment travaillez-vous?
Mon inspiration me vient en grande partie d’expériences personnelles de Domination / soumission et de BDSM que j’ai vécues il y a quelques années. En effet, j’ai eu un Maître et une Maîtresse, un soumis et une soumise (pas tous en même temps). J’ai expérimenté pendant plusieurs années et, sans vouloir me vanter, je pourrais dire que j’ai couvert à peu près tout ce qu’on peut imaginer vivre dans cet univers excentrique à l’exception de ce qui aurait pu nuire à ma santé ou à ma vie. Mais, depuis, j’ai connu des gens que ce qui est appelé en anglais « edge play » intéresse et que je peux consulter quand vient le moment de décrire ces jeux extrêmes.
Je suis aussi grandement inspiré par ce que je lis et ce que je trouve sur Internet. S’il vous manque un détail descriptif pour une scène comportant une activité BDSM, cherchez-le sur le Web et vous pouvez être certain de découvrir l’élément manquant.
Il y a aussi le rêve, éveillé ou nocturne, qui joue un rôle primordial. Il m’est arrivé de réécrire complètement un chapitre à cause de ce que j’avais rêvé pendant la nuit précédente.
J’ai quelques amis également auteurs de romans érotiques avec qui je communique régulièrement et qui me questionnent parfois sur un point ou un autre que j’ai expérimenté. Il m’est également possible de demander leur aide si un aspect de ce que je suis en train d’écrire m’échappe et que je sais pouvoir obtenir un conseil pertinent ou une idée intéressante de l’un d’eux.
J’écris dès que j’ai du temps libre et que je ne suis pas trop fatigué. Les week-ends, le soir, parfois même la nuit. Étant donné que je travaille selon mes disponibilités à la révision, la correction, la traduction en français de textes d’autres auteurs, je peux organiser mon horaire à ma guise. Ce qui me laisse parfois du temps, même les jours de semaine pour travailler à mes propres œuvres.
Je m’installe généralement dans un bon fauteuil, sur la véranda si la température le permet ou à l’intérieur, avec mon ordinateur sur les genoux, un breuvage, le plus souvent de l’eau, un thé ou un café, mais parfois une bière ou un verre de vin, à portée de la main. En processus de création, je mets de la musique susceptible de m’inspirer, mais lors de la révision, le chant des nombreux oiseaux qui viennent visiter ma cour et les bois avoisinants me suffit.
De quel texte êtes-vous le plus fier ?
Dès que je termine un texte, il me semble que c’est le meilleur de tous. Mais je garde un souvenir particulier de mon tout premier roman « Esclave à l’entraînement », justement parce qu’il a été le premier et qu’il est né purement et simplement de mon imaginaire d’adolescent, qui n’avait encore rien vécu mais qui espérait pouvoir vivre un jour quelque chose ressemblant à ce qu’il imaginait.
Ce premier roman et une nouvelle intitulée « Conseil de discipline » ont été publiés en format électronique aux éditions Textes gais. Une autre nouvelle intitulée « Obsession » a été publiée aux éditions le Divin abricot.
J’ai également publié « L’Enlèvement » en autoédition sur Kindle.
Tous mes textes peuvent aussi être trouvés sur Amazon/Kindle.
Un court roman intitulé L’Envol sera publié en juillet 2013 aux Éditions Dominique Leroy. Je suis aussi très fier de cette oeuvre, car elle fait pas mal le tour de ce qu'on peut trouver comme sources d'expérimentation BDSM. Chez le même éditeur, une nouvelle intitulée « Bonne fille » sera publiée dans le recueil de nouvelles « À corps et à cris ».
Je suis à écrire trois courts romans en parallèle. Ils devraient paraître d’ici l’automne 2013.
Confiez-nous une anecdote liée à votre statut d'auteur érotique.
J’écris également des romans de science-fiction sous mon vrai nom. Une amie auteure de romans érotiques un jour me montre ma photo, qu’elle a trouvée sur le site GoodReads, et me demande si je connais cet auteur de science-fiction qui demeure lui aussi au Québec. Je lui dis que je le connais très bien et lui révèle que lui et moi sommes une seule et même personne.
Il faut dire que depuis plusieurs jours, elle me harcelait de questions à savoir si la photo représentant Danny Tyran sur le même site était bien MA photo ou si c’était seulement un avatar. Puis elle m’a demandé mon âge et ainsi de suite. Je lui répondais en hésitant, car je lui avais déjà révélé pas mal de mes expériences BDSM. Mais à force de ténacité, elle a fini par tout connaître de mon vrai moi.
Un auteur de littérature érotique est-il forcément un obsédé sexuel?
Bien sûr que oui! Ceux qui prétendent le contraire ne doivent pas trouver leurs propres œuvres très excitantes, car moi, j’ai du mal à m’en tenir à l’écriture et à ne pas expérimenter tout ce que je décris tant, parfois, ce que je suis en train d’écrire m’excite.
Imaginez un jeune homme en pleine forme physique parcourant Internet à la recherche d’images susceptibles de l’inspirer, lisant des romans particulièrement torrides ou discutant de leurs oeuvres avec d’autres auteurs de romans érotiques. Croyez-vous sincèrement qu’il se contente de lire, de discuter et d’écrire sur ces sujets? Allons donc!
Je ne dis pas par là que je passe plus de temps à baiser et à expérimenter qu’à quoi que ce soit d’autre, mais comment ne pas se laisser inspirer par ce qu’on lit, voit et écrit?
Où peut-on vous retrouver ?
Je n’ai pas encore de blogue, mais je compte en créer un très bientôt. Je ne suis pas vraiment du type blogueur cependant. Vous risquez de ne pas m’y rencontrer souvent. Je préfère passer mon temps à écrire des romans et des nouvelles érotiques qu’à clavarder sur le Net. Vous pouvez cependant me trouver sur Facebook.
GUILLAUME PERROTTE
Présentez-vous
J'ai signé 6 romans sous mon nom (Guillaume Perrotte) aux éditions Blanche, plus 2 pastiches érotiques sous pseudo.
J'ai également publié 2 textes aux éditions Dominique Leroy, ainsi qu'une nouvelle à paraître début juillet aux éditions la Musardine.
Sinon, je viens du cinéma publicitaire, et j'écris également des scénarios.
Comment l’inspiration vous vient-elle? Comment travaillez-vous?
Mon inspiration vient généralement après la lecture de quelques pages d'un roman, comme un échauffement.
J'ai des horaires très réguliers, presque de fonctionnaire; seule touche de "normalité" dans cette façon de vivre un peu spéciale.
Je ne travaille jamais la nuit et rarement le week-end, que je consacre plutôt à la relecture des chapitres écrits durant la semaine.
De quel texte êtes-vous le plus fier?
Je suis le plus fier de mon dernier roman Une Nuit fanatique, qui vient de sortir chez Blanche. Il s'agit d'un thriller érotique très déjanté, une mise en abyme entre un auteur licencieux (Guillaume Perrotte himself !) et sa plus fanatique lectrice, une authentique folle furieuse. Ce roman est une autofiction "fictionnelle" dans la lignée d'un "Lunar park", de Bret Easton Ellis, qui lorgne lui-même du côté de chez Stephen King. Ce livre, qui sera certainement le dernier dans ce genre, est une sorte de conclusion littéraire aux autres romans érotiques que j'ai écrits.
Confiez-nous une anecdote liée à votre statut d'auteur érotique.
L'anecdote la plus folle concerne la lectrice hystérique qui m'a harcelé voilà un moment, et qui m'a inspiré Une Nuit fanatique. Lire le bouquin pour en savoir davantage !
Un auteur de littérature érotique est-il forcément un obsédé sexuel?
OUI, l'auteur érotique est un obsédé sexuel. Surtout s'il passe toutes ses journées à écrire des romans de cul. L'écriture érotique est pulsionnelle, qu'elle soit personnelle ou non. Il se réfère forcément à sa propre sexualité pour imaginer ses histoires. Qu'elles soient autobiographiques ou non.
Où peut-on vous retrouver ?
On peut me trouver sur Facebook ou sur mon blog.
Note d'Irina : Vous trouverez très prochainement sur Nouvelles Erotiques un extrait de Fenêtre sur couple par Guillaume Perrotte aux Editions Dominique Leroy.
Elle a un visage d'ange et adore le sexe. Retrouvez cette charmante jeune femme en vidéo.