Il pleuvait fort

Il pleuvait fort

Publiée le 16 mai 2013  

Violent orage d'été en ce début de soirée de juillet. Je suis en voiture sur cette route droite et déserte qui va de la gare à la ville la plus proche… Les essuie-glaces sont à la vitesse maximum… Je roule prudemment. Et je l'aperçois courant sur le bas-côté, manquant tomber à chaque pas. Pas commode de courir avec des chaussures à talon et une mini-jupe qui serre ses jambes. Elle cherche à se protéger les cheveux d'un journal qu'elle tient au-dessus de la tête… Abri dérisoire ! Je m'arrête à sa hauteur, ouvre la portière de son côté et d'un ton sans réplique je lui propose de monter, de se mettre à l'abri, je vais l'amener à bon port. Sans aucune hésitation, elle monte et referme la portière sur elle…

Dans la précipitation, sa jupe trempée remonte haut découvrant ses belles et longues cuisses bronzées… Elle cherche à la baisser, à cacher ces belles jambes… Mais avec l'eau dont elle est imprégnée, elle glisse mal… Je me retourne vers l'arrière de la voiture pour attraper le plaid qui est là pour qu'elle se sèche avec… le temps d'apercevoir qu'avec toute l'eau qu'il a reçu, son léger chemisier est devenu tout à fait transparent… et je vois parfaitement la mince bande de dentelle rouge qui soutient ses deux seins… Le tissu épouse parfaitement leurs formes, les mettant en valeur.

Tout cela n'a duré que quelques secondes. Je redémarre. Elle se sèche comme elle le peut…

— Et bien, quel orage ! Mais que faites-vous seule sur la route sous une telle pluie ?
— Merci de m'avoir prise… Ma voiture est en panne sur le parking de la gare… J'ai pas pu la démarrer… Je vais y envoyer mon garagiste… Oh la la, je suis trempée…
— Vous n'avez pas pu prévenir quelqu'un pour qu'il vienne vous chercher ?
— Non, je vis seule et je suis nouvelle dans mon quartier. Je ne connais encore personne…
— Vous me direz où je vous dépose.
— Laissez-moi à l'entrée de la ville, ça ira après. Je ne veux pas vous déranger. C'est déjà gentil de votre part...
— Mais vous ne me dérangez pas… Je ne suis pas à 5 minutes près. Et de ce temps, vous êtes assez mouillée comme ça… Vous allez attraper froid.

Ce moment me plait bien… Me trouver ainsi, tout à trac, au côté d'une si belle femme dont je devine tout de son corps… J'ai envie que ça se prolonge le plus possible. J'ai envie de poser ma main sur ces belles cuisses à quelques centimètres de ma main posée sur le levier de vitesse… J'ai envie d'accompagner ses mains qui se glissent sous le corsage, entre les seins, pour les essuyer… 

Elle m'indique le chemin et me fait arrêter devant un immeuble bas.
— Voilà, c'est là que j'habite… Merci, vous êtes très gentil…
— Mais attendez, il pleut encore très fort… Restez à l'abri pour le moment…
— Mais je ne veux pas abuser, vous avez perdu assez de temps comme ça avec moi…
— Mais j'ai le temps… Personne ne m'attend et je n'ai rien de prévu ce soir…

Et après un silence, je rajoute : 
— Et vous savez, j'aurais pu tomber en plus mauvaise compagnie !… C'est un plaisir pour moi d'être auprès d'une si belle femme !
— Oh ! Merci !… Vous êtes vraiment très galant…

Je suis galant ou intéressé ? Je suis tout ému d'être auprès de cette femme, c'est vrai… je sens le début d'une érection… D'ailleurs, cela se voit… Cette femme, j'ai très envie de la prendre dans mes bras, de glisser mes mains le long de ces cuisses, entre ces cuisses… De caresser ces deux seins généreux, d'y déposer mille baisers… 
Elle se tourne vers moi et me regarde :
— …et pas mal non plus ! dit-elle en riant…

Et nous restons en silence, à regarder tomber la pluie… Pluie qui se calme… Pluie qui s'arrête…
Elle ouvre la portière et commence à sortir.
— Bon je vais y aller. Il ne me reste qu'à vous remercier…
Et elle sort. Je la regarde… C'est fini…
Elle se penche vers moi et rajoute
— Mais vous prendrez bien un verre. C'est l'heure de l'apéro et je vous dois bien cela…
— Très volontiers.
Et sans attendre davantage, peut-être même avec trop de précipitation, je coupe le contact et sort de la voiture. Je la suis dans le hall de son immeuble…

Elle me fait entrer dans son salon et me propose de m'asseoir en l'attendant. Elle va se sécher et se changer. Et elle disparaît dans l'appartement… Je n'ose pas m'asseoir et, en l'attendant, je regarde les livres sur les étagères. Surprise ! Il y a là, une vingtaine de romans érotiques. Certains que je connais : les "11000 verges" d'Apollinaire, le fameux "Vénus dans le cloître" du sulfureux Abbé du Prat, "Deux filles et leur mère" de Gilles de St Avit… et d'autres que je ne connais pas mais dont les couvertures laissent deviner de quoi ils parlent. Et puis des albums, magnifiques livres de photos de nus… Des hommes, des femmes, des couples… La plupart des photos en noir et blanc, rien de porno mais pleines de sensualité… Je suis en train d'en feuilleter un lorsqu'elle revient… Elle porte un peignoir lui arrivant à mi-cuisses, négligemment attaché, largement décolleté laissant apparaître ses deux seins en liberté… Cette tenue ! Ces livres ! Je suis troublé… 

— Ah, vous avez vu mes livres !…
J'avale ma salive. J'ai la gorge sèche…
— Ils sont magnifiques ! Vous aimez l'érotisme, semble-t-il !…
— Oui ! En fait, j'aime le nu. J'aime la beauté des corps, qu'ils soient d'hommes ou de femmes d'ailleurs. Et pour tout vous avouer, j'aime être nue moi-même et lorsque je rentre chez moi, lorsque je suis seule, je me mets nue et vis nue… D'ailleurs, je fréquente des clubs de naturistes et passe la plus grande partie de mes vacances dans des lieux qui leur sont réservés...

Je suis de plus en plus troublé et ne sais quoi lui dire…
— Et vous ? Excusez-moi, je vous choque. Je ne vous connais même pas et voilà que je vous raconte mon intimité. Pardonnez-moi et parlons d'autre chose. ...
Je bafouille :
— Non, non, vous ne me gênez pas. Mais je suis effectivement surpris. Vous au moins vous êtes directe. Moi aussi j'aime être nu. Et j'aime aussi l'érotisme. Beaucoup. D'ailleurs, je tiens un blog, je vous donnerai l'adresse, vous me direz ce que vous en pensez…
— Eh bien alors, pourquoi ne vous déshabillez-vous pas ? Mettez-vous nu vous aussi et alors j'enlèverai mon peignoir… On peut très bien prendre l'apéro en étant nus, moi ça ne me dérangerait pas du tout… Dans les camps de naturistes, il n'y a aucun problème...
— Là, vous me gênez ! Je n'ai pas vraiment l'habitude de me mettre ainsi nu devant des inconnus et encore moins des femmes ! Pour être franc, votre tenue, ces livres, ce début de conversation, tout cela me trouble et… chez l'homme, cela se voit et j'en ai un peu honte…

Elle rit.
— Vous bandez ? Et alors ? C'est pas grave ! 
Au moins, elle est directe.
— Et puis, ordinairement, quand je me trouve nu avec une femme c'est que je veux faire l'amour avec elle…
— Ah ça, j'en ai pas trop envie pour le moment ! Vous allez découvrir qu'on peut être nu à boire un coup ensemble sans devoir baiser ensuite ! Allez ! Ne faites pas l'enfant ! Déshabillez-vous…
— Bon ! Puisque vous insistez…

Elle s'installe dans un fauteuil et me regarde… Je suis de plus en plus gêné… Après tout, elle m'a dit qu'elle enlèverait son peignoir… Ce peut être amusant de passer un moment nu avec une femme même si rien d'autre ne se passe… Après tout, c'est vrai aussi que j'aime être nu et que chez moi, quand je suis seul et que j'ai du temps devant moi, j'aime bien me promener nu dans l'appartement,…
Alors je commence par enlever chaussures et chaussettes. Toujours la première chose à enlever les chaussettes… On est tellement ridicule, nous les hommes, quand on se retrouve en slip avec encore nos chaussettes aux pieds. Puis je déboutonne ma chemise et je l'enlève… Torse nu, je vais la poser sur une chaise qui est là… Lorsque je la regarde, je vois qu'elle sort ses bras des manches de son peignoir et se retrouve elle aussi torse nu… Ses deux seins sont là, gonflé, tétons en avant, bien dessinés, bien galbés… magnifiques…
Encouragé, je déboutonne mon pantalon et le laisse tomber à mes pieds… Je l'ôte… Elle écarte un pan du peignoir montrant ainsi toute sa jambe, du pied à l'aine… Belle, longue, fine, légèrement musclée… Seuls son sexe et l'autre cuisse sont encore couverts !…
En shorty, je me rapproche de son fauteuil… Elle semble hypnotisée par le gonflement de mon léger vêtement… Une barre horizontale qui ne demande qu'à se libérer… Je vais pour toucher un de ses seins… Elle me repousse la main.
— Mais qu'est-ce que vous faites là ? Mettez-vous nu maintenant !

Doucement je descends mon shorty… Mon sexe raidi est entraîné vers le bas par l'élastique et soudain se libère, comme mué d'un ressort, et claque contre mon ventre… Je l'ôte complètement et le jette sur la chaise… Elle a écarté l'autre pan de son peignoir et se retrouve également toute nue devant moi, dans son fauteuil… Elle a le pubis rasé. Elle n'a gardé d'un triangle de poils ras… Mon membre pointe vers elle mais elle ne le regarde pas… En me repoussant pour me faire reculer, elle se lève, belle, nue, désirable… :
— Allez vous asseoir maintenant ! Qu'est-ce que je vous sers ? Whisky ? Porto ? Pastis ? Ou une bière ?
Je veux la suivre…
— Non, non, asseyez-vous…

Mais sur qui suis-je tombé ? Une folle ? Une allumeuse ? Mais éteint-elle les incendies qu'elle provoque ?… Je m'assoie donc sur le canapé pensant qu'elle va venir à côté de moi… Elle me sert le whisky demandé, se sert un pastis… et s'assoit dans le fauteuil, face à moi… 
— Alors comme ça, vous tenez un blog érotique ! Qu'est-ce que vous mettez dedans ? Vous raconterez cette histoire ?…
Sans conviction, je lui en parle… Mais j'ai le regard obnubilé par ce corps nu que j'ai face à moi… Elle tient ses cuisses légèrement écartées… Je vois ses lèvres luisantes… Je voudrais y glisser la main… Mon sexe me fait mal, tant il est bandé… Je remarque que son regard est bien dirigé vers lui aussi…

Je lui parle de mon blog… Elle me parle de ses livres… Nous parlons de corps nus qui s'emmêlent, qui se frottent, qui se caressent… Et nous sommes là, tous les deux, face à face avec une table basse entre nous, entièrement nus, elle dégoulinant de désir caché, moi bandant comme un âne montrant ainsi bien mon propre désir… Scène irréaliste… Mais je me prends au jeu… Tantale a subi pire ! Et le spectacle de cette femme nue face à moi, dans cet appartement que je ne connais pas, est déjà en soi un cadeau que je n'imaginais pas il y a à peine une heure !… Et elle semble prendre plaisir à faire durer l'affaire… 

Nos verres sont vides… Elle se lève et va chercher la bouteille de whisky et revient vers moi
— Je vous en remets une goutte ?
— Bien volontiers.
Elle me sert, pose la bouteille sur la table basse… et se saisit de mon sexe à pleine main…
— Et bien bravo ! Cela fait presque une demi-heure que vous n'avez pas débandé !
Elle prend mon verre, le pose sur la table sans avoir lâcher mon sexe de son autre main… Je la prends par la taille, la fait asseoir sur mes cuisses ouvertes… et nous nous enlaçons… Enfin, nos mains partent à la conquête et à la découverte du corps de l'autre…
Un éclair… Un coup de tonnerre… La pluie violente frappe contre les carreaux…
— Quel orage !
— Ca fait du bien !… 

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Ce texte vous a été offert pour votre plus grande jouissance par Domi du blog Le Démon de Midi. Retrouvez l'interview de Domi ici.

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Par Irina Du Bois Sainte Marie

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