Rêve de fièvre
Etendu dans son lit, Jonathan regarda l’heure qui s’affichait sur le cadran numérique de son réveil : midi. Il avait téléphoné à son travail une heure plus tôt en se réveillant et depuis il luttait fermement pour se rendormir... En vain. La fièvre l’assommait et paradoxalement l’empêchait de trouver le sommeil. C’était comme si son esprit et son corps étaient totalement anesthésiés et cherchaient à tout prix à se réveiller. Infernal. Et douloureux qui plus est : il avait le nez tout irrité, ses yeux étaient brûlants et il tremblait comme une feuille en dépit de la tonne de couvertures sous laquelle il s’était caché.
Ça faisait longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi mal. La dernière fois il devait avoir cinq ou six ans et la différence majeure était qu’à l’époque il avait au moins eu une vieille tante pour veiller sur lui. Aujourd’hui il était seul et il ne se voyait pas appeler ses rares amis pour leur expliquer qu’il avait besoin d’une nounou ! Pas question d’avoir l’air faible quand il se donnait autant de mal pour se donner une contenance le reste du temps. Et puis d’ailleurs ça n’était qu’un petit accès de fièvre, ça finirait bien par passer, non ? Il suffisait qu’il soit patient et il finirait bien par s’assoupir à un moment donné.
En entendant frapper à la porte, Jonathan fronça les sourcils et envisagea un instant de ne pas se lever. L’importun allait bien finir par s’en aller n’est-ce pas ? Mais d’un autre côté si c’était quelque chose d’important... Il attendait un colis qui ne devait pas arriver avant deux jours mais avec la Poste c’était toujours compliqué de savoir à quoi s’en tenir n’est-ce pas ? A regret le jeune homme quitta le confort douillet de son lit, s’enroulant comme un nem dans sa couette avant de se diriger d’un pas chancelant vers la porte d’entrée. Il faillit tomber dans les escaliers et lorsqu’il arriva enfin, une petite voix intérieure lui souffla de retourner à l’étage, que le toqueur devait être reparti de toutes manières.
Mais il ouvrit.
« Bonjour Jonathan. »
C’était une jeune femme. Elle était vaporeuse, quasi-spectrale, avec de longs cheveux roux légèrement ondulés, des yeux verts de chat sauvage et un teint de porcelaine. Elle portait une petite robe fleurie désuète et des souliers vernis noir. Dès qu’il la vit, Jonathan comprit qu’elle ne pouvait pas être réelle :
« Je suis en train de rêver ? Je délire c’est ça ?
— Effectivement. Et je suis ravie que tu te rappelles de moi après tout ce temps Jonathan... La dernière fois que tu as fait appel à moi, tu n’étais qu’un ado et j’étais une ébauche maladroite et timorée. Aujourd’hui tu as grandi... Et moi aussi. Pour être honnête ça me flatte de voir que même adulte tu n’as pas oublié la fille de tes premiers fantasmes. »
Jonathan sourit. Comment aurait-il pu l’oublier ? Alice, Alice, Alice ! Combien de fois avait-il rêvé d’elle, combien de fois avait-il gémi son nom dans le secret de sa chambre d’étudiant ? Elle était la fille parfaite, celle qu’il avait imaginée pour ses toutes premières évasions en solitaire. Elle était son rêve éveillé, son fantasme.
« Le Temps t’a rendue plus jolie que dans mon souvenir. – il rit – Mon dieu Alice...
— Tu n’as pas trop mal vieilli non plus. Mais comme tu t’en doutes je ne suis pas là pour échanger des banalités. Tu devrais te réveiller d’ici deux petites heure, ça me laisse largement le temps de prendre soin de toi n’est-ce pas ? »
Sans attendre sa réponse elle écrasa ses lèvres contre les siennes. Sa bouche avait toujours ce parfum mentholé que Jonathan lui avait connu des années plus tôt. Il serra la jeune femme dans ses bras avec une force peu commune, pressant son corps contre le sien, sa langue jouant avec la sienne. Elle gémit doucement, s’abandonnant contre sa poitrine, les yeux mi-clos.
« Tu as laissé tomber ta couette... –murmura-t-elle- Tu vas attraper froid.
— Alors réchauffe-moi. »
Elle rit et l’entraîna jusqu’au salon. Alice fit glisser sa robe au sol et envoya valser ses chaussures tandis qu’un sourire coquin se peignait sur son visage. Elle s’avança lentement vers le canapé, promenant ses doigts sur le plaid à fourrure qui recouvrait le dossier.
« Viens Jonathan... Viens vite me prendre. »
Il ne se fit pas prier et la prit à nouveau dans ses bras pour l’embrasser à nouveau avant de laisser sa bouche courir le long de sa gorge pâle. Ses lèvres effleurèrent chaque parcelle de sa peau avant d’arriver sur ses seins. Il aspira les tétons tendus de la jeune femme, les mordilla tendrement. La respiration d’Alice s’accéléra à mesure que le désir montait en elle et elle laissa ses mains s’égarer dans la chevelure de son amant tandis que celui-ci s’emparait de sa poitrine, lui faisant connaître des sensations qui n’avaient plus rien de commun avec celles des premiers fantasmes. Son souffle saccadé s’accordait avec ses battements de cœur frénétiques et lorsque les doigts de Jonathan allèrent s’égarer sur son clitoris, ses gémissements se changèrent en cris.
Jonathan pinça le petit bouton de rose, le frotta entre ses doigts tandis qu’il abandonnait les seins de sa belle pour se mettre à genoux devant son antre aux délices. Lentement il écarta les lèvres avec deux doigts et fit glisser sa langue à l’intérieur de son petit trou, savourant la cyprine qui s’en écoulait. Les jambes d’Alice tremblèrent tandis qu’elle s’effondrait petit à petit sur Jonathan, faisant onduler ses hanches machinalement sous l’effet du plaisir. Le jeune homme, la sentant vaciller, la renversa sur le canapé. Elle rejeta les bras et la tête en arrière, fermant les yeux pour mieux sentir chaque sensation tandis que la pointe d’une langue experte embrassait langoureusement son petit bouton.
« Prends-moi... – supplia-t-elle d’une voix rauque – S’il te plaît... »
Oh comme il aurait aimé lui obéir, la prendre là, maintenant, l’entendre hurler sa jouissance ! Comme il aurait aimé cesser les va-et-vient de sa langue pour y mettre à la place son membre en érection. Il en avait presque mal de la désirer autant et de se retenir, tout ça juste pour faire durer le plaisir.
Les cris d’Alice devenaient de plus en plus stridents et de moins en moins espacés. Son corps frissonnait, ses jambes s’agitaient et ses mains se tordaient sur le plaid tandis qu’elle cédait à l’orgasme à venir. Jonathan n’en put plus. Se redressant d’un bond il fondit sur la jeune femme et la pénétra sans plus de manières, laissant échapper un râle de bête en rut tandis qu’il la sentait devenir plus étroite sous les assauts de sa verge palpitante. Il la prit fort, sauvagement, comme il avait toujours eu envie de la prendre, se nourrissant de ses hurlements de plaisir, criant à son tour lorsqu’elle lui griffa le dos et les épaules en s’accrochant à lui. Elle lui mordit le lobe de l’oreille, lécha son cou et mordilla ses lèvres tandis qu’il donnait des coups de rein plus fort, s’enfonçant plus profondément en elle.
Tout à coup elle le lâcha, s’arcboutant totalement comme sous l’effet d’un choc électrique. Les cris qu’elle poussait venaient de profondeurs insoupçonnées et Jonathan sentit qu’il allait jouir à son tour si il ne faisait pas quelque chose pour l’empêcher. Il avait envie que cet instant dure le plus longtemps possible. D’un coup il la retourna sur le ventre et dirigea son sexe vers son autre orifice. Il la prit par derrière sans douceur, cédant à son propre plaisir. Elle ondula contre lui, unissant ses mouvements de hanche aux siens. Ses doigts se crispèrent sur le plaid tandis qu’un nouvel orgasme lui faisait perdre pied. Jonathan perdit le contrôle et un éclair lumineux lui traversa l’esprit de part en part tandis qu’il jouissait à son tour avant de s’effondrer sur Alice, le souffle court.
« Tu m’as manqué... », Souffla-t-il.
Elle répondit par un sourire tandis qu’il se retirait pour venir s’allonger à côté d’elle, blotti contre son corps. Chose amusante, il ne se sentait pas du tout fatigué. Juste heureux. Déjà Alice disparaissait et il savait que dans peu de temps il allait se réveiller, seul dans un grand lit froid.
« Que vais-je faire sans toi ma belle Alice ?
— Oh Johnny chéri... Il te suffira de penser à moi la prochaine fois que tu auras envie d’un bon moment avec une vieille amie. Tu sais que je serais toujours là. Je serais toujours ta femme idéale.
— Ah ça... Il n’y en a pas une qui t’arrivera à la cheville. »
Elle rit.
« Ah oui ? Peut-être pas une mais un. Je sais que tu t’es bien amusé dans l’arrière-boutique de la boîte où tu travailles, avec un charmant monsieur. »
Il s’empourpra légèrement à la pensée de cette journée. Il n’avait pas revu le client depuis mais il devait bien avouer qu’il avait souvent espérer le voir entrer à nouveau dans la boutique, ne serait-ce que pour faire connaissance. Alice pouffa et l’embrassa :
« La prochaine fois, invite-le à se joindre à nous tu veux bien ? Un petit ménage à trois, ça peut être charmant... »
Elle était presque transparente à présent et Jonathan soupira :
« Combien de temps reste-t-il avant que je me réveille ?
— Approximativement trois minutes... »
Elle l’embrassa, longuement, avec toute la tendresse d’un ancien amour. Jonathan ferma les yeux, profitant au maximum de ce dernier instant.
Lorsqu’il les rouvrit, il était seul dans un fatras de draps et de couvertures, en sueur mais ravi et reposé.
« A bientôt Alice... », murmura-t-il avant de replonger dans un sommeil sans rêves.
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Vous venez de lire Rêve de fièvre par Kitty Braem, l'auteur de Sexy TV.
Retrouvez la première partie des aventures érotique de Jonathan ici.
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Crédit photo Girlslovesextoo
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